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David Booth

MATÉRIAUX : Céramique

PRODUITS : Pièces utilitaires et décoratives

David Booth

Poterie du renard caché

Céramiste/Potier
Céramiste/Potier

 

L’être humain a appris à créer la poterie, il y a environ 20 millénaires. On a découvert comment façonner l’argile et la faire cuire dans un feu. Depuis ce temps, l’habileté semble avoir été tour à tour perdue et redécouverte plusieurs fois pendant la préhistoire. La première floraison de l’art de la poterie a eu lieu vers le début de l’ère agricole, probablement en réponse à un besoin d’entreposer des aliments. 

À l’origine, le pot est simplement un contenant arrondi en argile locale. Cependant, l’envie d’enrichir la production amène le potier à embellir le pot, soit au niveau de la forme ou par la décoration. En même temps, on comprend de plus en plus les procédés. On apprend comment les contrôler. Aujourd’hui, le potier a à sa disposition une panoplie de matières premières, des outils électriques qui facilitent le travail et des connaissances scientifiques qui lui donnent encore plus de contrôle. Néanmoins, le potier moderne a le même défi que ses lointains ancêtres: à partir d’une masse d’argile, créer un pot durable et l’embellir d’une façon à enrichir la vie. Il s’agit d’une pratique qui réunit l’art et la science.  

En ce qui me concerne, j’ai envie de produire surtout des pots utilitaires pour la vie moderne à partir des matières premières de base. L’argile choisie est du grès. Mes pièces sont pour la plupart tournées, mais plusieurs sont modifiés par la suite. La cuisson se fait dans un four électrique, en partie parce que l’alimentation est simple, mais aussi parce que c’est peu polluant en comparaison avec d’autres types de fours. Les pièces ont une finition vitrifiée ou partiellement vitrifiée, cuite à environ 1205 C. Pour ces glaçures, j’utilise autant que possible des matières premières simples, y compris des cendres de bois et de l’argile locale. Cependant, la coloration se fait à partir d’oxydes de métal (plutôt que des pigments commerciaux) ce qui donne un défi supplémentaire, surtout pour les couleurs chaudes. J’explore également l’interaction des glaçures pour former des effets inattendus et nuancés. 

Bien que les pots soient utilitaires, je tente de donner à chaque pièce un aspect unique, pour que l’expérience de manipuler le pot, de l’utiliser, de le laver, de l’écouter ou de l’admirer puisse rendre la vie un peu plus riche et profonde. Je trouve l’inspiration surtout au bord de la mer, et souvent j’ai envie de donner au pot une illusion de mouvement. À d’autres moments, je pige des formes et des décorations typiques de la poterie ancienne de l’Irlande et de la Grande-Bretagne, surtout de l’époque néolithique et de l’âge de bronze, mais aussi de l’époque médiévale saxonne. Dans l’histoire régionale de la poterie, ces périodes ont vu une floraison de créativité dans l’art de la céramique utilitaire. Mon objectif, dans ce cas, est de produire des pots durables et utilitaires qui expriment l’esprit de la poterie ancienne. 

 

Je n’ai pas une production volumineuse. Plus j’avance, plus je découvre des aspects à développer, à explorer et à maîtriser. Néanmoins, je veux que chaque pot exprime une quête. Malgré notre compréhension technique et nos connaissances scientifiques, la transformation de l’argile en pot offre toujours une occasion d’explorer, d’abord le monde matériel, mais aussi l’essence de soi-même. Un pot peut être simplement un contenant créé à partir des matières premières, mais il peut aussi nous inviter à regarder la vie d’un autre œil.